Accueil » Parcours Pottecher » Parcours Pottecher panneau n°11
C’est du kiosque au coeur de la place, que part la première expérience théâtrale publique, à l’occasion de la célébration du centenaire de la République en 1892. Celui-ci se serait effondré le 22 mai 1899 lors d’un concert de l’harmonie de Saulxures-sur-Moselotte.
« Les Molièristes, égarés par hasard à Bussang cette année-là, se seraient peut-être indignés, car on s’était permis de moderniser l’inimitable, de transposer la scène du « Médecin malgré lui » à Bussang même, parmi les Bussenets et les Bussenettes revêtus de costumes locaux : on avait même eu l’audace de toucher au texte sacré et de remplacer le baragouin des paysans de Molière par le pur patois de Haute-Moselle. Qu’on pardonne au sacrilège, il eut un grand succès ; la célébrité de Molière s’étendit ce soir-là sur un canton où son nom n’avait guère jusque-là pénétré. On avait joué aux lanternes sur le kiosque de la musique municipale; ce n’était qu’un essai. Mais il demeurait établi qu’on peut intéresser le peuple avec un ouvrage que goûtent les lettrés, pour peu que le peuple s’y retrouve lui-même, L’idée mit trois ans à prendre. . . » (extrait d’un commentaire de Maurice Pottecher).
La Place du village, chez Maurice Pottecher, joue dans ses comédies le rôle du « Vieux Port » chez Pagnol, coeur d’un monde à la fois joyeux, cocasse et merveilleux.
Dans « Le Sotré de Noël » (1897), l’acte final se déroule autour de la coutume de l’Arbre de Mai, planté au centre de la place, avec ses danses et ses chants traditionnels.
Dans « Chacun cherche son Trésor » (1899), où Ambroise, l’épicier flanqué d’une épouse acariâtre décide de vendre tous ses biens sur la place publique, Maurice Pottecher met en scène une autre coutume : celle de l’encan de la St-Jean, vente aux enchères comique par les conscrits de tout ce qui traînait dans les abords des maisons du village.
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